À la triste lumière
d’un jour grisé d’ennui,
J’aperçois par la fenêtre un homme
sémaphore
M’enjoignant à le suivre dans l’air
vif du Dehors.
Accroché à mon regard d’un bond leste,
il s’enfuit
Entraînant dans son sillage et sans aucun remords
Ma tiède torpeur, tendre tentation de la nuit.
Fuyant vers la forme sœur d’une ombre inconnue,
Je croise l’avide reflet d’un regard irisé,
Souriant à ma fol course et de moi affamé.
Je surgis dans une impasse à l’ombre ténue,
Où le sang du silence s’épaissit
d’étrangeté.
Au plus haut réverbère, je découvre
un pendu
Balançant mollement sur un rythme mortuaire
Les orbites évidées et la langue tranchée,
Exhalant le murmure vide d’une prière
oubliée.
Je réponds à son invite, entre dans
sa lumière,
Lui reconnais les traits d’un masque par moi
porté.
|