Souvenir de ton regard perdu tourné vers
un futur sans paix,
La réalité de ta liberté se consume
dans les flammes froides
D’une séparation inévitable alimentée
de silence et de doute.
Je chercherai plus ton odeur dans le vent,
Je ne dessinerai plus ton corps dans la solitude de
mes nuits.
Je ne courrai plus me réfugier dans ton ombre,
Je ne hanterai plus ta rue, reflet hagard dans les vitrines
de ton quartier,
Plus jamais je ne supplierai ta porte de s’ouvrir
en ton absence.
Je ne t’espère plus.
Et j’en meurs.
Tu deviens un personnage parfait
de rêveries
matinales, lisse et rayonnant.
Ton visage et ton corps se fondent dans la lumière.
Les formes et les mots disparaissent, restent alors
les sensations, les émotions.
Je souffre de t’oublier.
J’ai croisé ton fantôme baigné de
blancheur matinale,
Etais-tu un mirage amoureux, un miracle onirique ?
Etais-je aveuglé par un rêve improbable
m’abandonnant crucifié sur ma couche ?
Etais-je près de toi à croiser ton chemin
?
Le parfum connu d’une femme aimée flotte
dans mon obscurité laborieuse : cascades d’images
d’intimité corporelles dans l’effort
de l’amour, de goûts sensuels naissants
sur ma langue.
J’aime encore ses seins écrasés
sur ma poitrine après l’orgasme.
Les frissons la parcourent encore.
J’aime encore la chair de poule de sa peau contre
ma peau brûlante de plaisir et d’envie.
Où as-tu disparu, mon passé ?
Pourquoi t’es-tu enfui ?
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